L'autre soir, pour la première fois, j'ai eu un commentaire critique et jugeant d'une personne suite à l'un de mes partages. Ca faisait partie de mes peurs avant de me lancer dans ce podcast
Se dévoiler, s'exprimer, en particulier sur des sujets controversés, laisse la porte ouverte à l'autre de s'exprimer à son tour, ce qui est d'ailleurs merveilleux car un échange peut se créer.
Mais on le sait aussi, protégé derrière son écran, l'humain semble plus facilement oser déverser colère, rancoeur, voire malveillance. Je me demandais avant de commencer, si j'aurais les épaules pour le supporter si cela m'arrivait. J'en doutais, mon estime de moi étant encore chancelante.
Quand j'ai lu ce commentaire je n'ai pas été blessée C'est une vague connaissance, qui ne parle pas français, mais qui grâce aux traductions instantanées de facebook, a pu avoir une idée de ce que j'écrivais, et qui s'est permis de me remettre à ma place, en jugeant que le texte que j'avais écrit sur la sirène d'alarme était « du foin pour rien ». Soit. Il n'était rien arrivé.
Mais c'est fou, Car Au lendemain de cette sirène déclenchée, il y a eu, au petit matin (donc, quelques heures après), l'attaque en Israël.
Je ne suis pas les infos en général (sans rentrer dans le débat si cela est pertinent ou non) et souvent je finis par être au courant de ce qui se passe dans le monde grâce aux réseaux sociaux. Mais ce matin là, après avoir rédigé ce texte, la vie m'a mise devant une TV où les infos étaient allumées.
Bien sûr, ça m'a saisie. Ce qui s'était passé déjà, mais aussi ce hasard incroyable et douloureux, qu'en Israël la sirène avait peut-être retenti au petit matin très tôt, mais ne s'était pas arrêtée.
J'ai ressenti, tout ce que j'avais écrit, de manière décuplée. Nous sommes infiniment chanceux, tout peut arriver si vite, l'horreur peut être si proche.
Ces sensations, ces réflexions, j'ai commencé à les rajouter à mon texte. Mais ce texte était déjà trop long pour insta. Et je ne voulais pas que l'on croit que je faisais de la politique. Oui, j'ai senti une légère crainte, en abordant ce sujet, que l'on vienne me chercher. J'ai ressenti, tout ce que j'avais écrit, de manière décuplée. Nous sommes infiniment chanceux, tout peut arriver si vite, l'horreur peut être si proche.
Ces sensations, ces réflexions, j'ai commencé à les rajouter à mon texte. Mais ce texte était déjà trop long pour insta. Et je ne voulais pas que l'on croit que je faisais de la politique. Oui, j'ai senti une légère crainte, en abordant ce sujet, que l'on vienne me chercher. Et je me suis ravisée, et j'ai supprimé. Car le message que je voulais transmettre n'avait pas besoin de ce rajout. Moi j'avais vécu cette expérience dans mes tripes et là était l'important.
L'objectif était donc de me préserver. Et finalement quelqu'un m'a quand même fait un commentaire négligeant, pour la 1ere fois. La vie est « drôle » parfois, n'est-ce pas ?
Tout cela pour dire, que cette histoire m'incite à m'exprimer pleinement. De prendre ce risque que prennent tous ceux qui osent : être soumis à la critique. Voire à la malveillance, à la haine. Car quoi que l'on dise, on peut être critiqué. Ce post a beaucoup touché positivement et a été bien plus relayé que d'autres de mes partages. Mais certains aussi sûrement n'ont pas aimé, et c'est bien sûr, ok. Mais il est bon que la critique reste constructive. C'était une belle leçon, la prochaine fois, j'assumerai.
Bref, bravo à tous les courageux qui osent s'exprimer dans la bienveillance et le respect. Et surtout, pensées à toutes les victimes du monde qui sont réveillés par les sirènes ou les bombes.
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