En scrollant ce matin sur insta, je ressens les douleurs dans les partages, suite aux horreurs qui ont eu lieu cette semaine dans le monde. Comment rester indifférents face aux atrocités dont est capable parfois l'humanité ?
Les catastrophes naturelles qui engendrent de nombreuses victimes nous touchent profondément, mais lorsque c'est la main "consciente" de l'homme qui agit, cela nous ébranle bien différemment.
J'imagine que c'est aussi ce que ressentent ces héros modernes en grève de la faim, et même de la soif, pour sauver, ce que j'appellerais, la vie.
Hier soir j'ai participé à un cercle de paroles, entre femmes. Beaucoup d'inquiétudes étaient exprimées quant à ces températures inhabituelles et à cette planète qui se réchauffe bien plus vite qu'on ne l'imaginait. Quel est l'avenir de l'humanité ? Et individuellement, on se sentait toutes un peu perdues dans nos vies. Que faire, où aller, comment s'écouter ?
Mais ce matin je sens que j'ai aussi envie de hurler ma joie de vivre. Pourtant, elle n'est pas toujours présente. J'ai pu déposer hier, parmi ces femmes, mes doutes, les peurs et inconforts qui me traversent.
Et en même temps, ô combien je me sens vivante ! Et ô combien j'ai de l'espoir à revendre ! Et ô combien j'ai foi en l'humanité. Rares sont les personnes que je croise qui me font douter. Hier encore, qu'est-ce que c'était beau, cette écoute pleine et entière, remplie d'amour pour cet autre, pourtant inconnu jusque là.
Alors oui, on peut dire que je suis privilégiée, que je pose mon regard du bon côté. Mais je sens aussi que notre rôle le plus important actuellement est d'aimer, d'aimer, d'aimer, toujours plus, toujours plus sincèrement et plus intensément. De choyer ce que nous avons. De déceler la beauté en face.
Il est important de se laisser le temps de vivre les deuils, les tristesses, et d'aller voir nos peurs.
Mais les morts terribles des uns, ne doivent pas être vaines. Et doivent nous pousser à bouger, à agir, à croquer la vie, à se dépasser pour vouloir changer les choses. A amener des étincelles de joie. A vénérer nos corps en vie A célébrer nos naissances de bébés, de projets. A savourer le bruit de l'eau de la rivière.
A vivre pour de vrai.
On sait que tout peut s'arrêter. Je m'en suis souvenu samedi dernier, suite à cette sirène qui a retenti, et toutes les informations de la semaines n'ont fait que me le rappeler, inlassablement.
Il y a eu des morts, et nous, nous sommes vivants. Ne nous laissons pas happer par la rancœur et la haine. Ne nous laissons pas ronger par nos angoisses.
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